Il y a des saisons

Il est des soirs d’automne où mon âme est si lasse,
Épuisée de lutter, enfermée dans la nasse,
Que je baisse les bras, mes mains tendent
les armes
Que me blessent les draps, mes yeux rendent des larmes
Et mon cœur usé sonne la fin de la chasse
Il est des soirs d’automne où je donne l’alarme

Il est des nuits d’hiver où mon âme est glacée
Des moments de revers où la lame a glissé
Tant me laissent insensible de vaines attitudes
Tant me semblent faillibles maintes certitudes
Mon cœur est à l’envers et le ressort cassé
Il est des nuits d’hiver ivres de solitude

Il y a des printemps où mon âme repose
Des aubes claires et pures où éclôt une rose
Qui chasse d’autrefois les ombres invisibles
Qui me donne parfois l’envie irrépressible
De m’éveiller aux chants, d’être attentive aux choses
Il y a des printemps où je prie l’indicible

Il est des jours d’été où mon âme sourit
Au regard en soleil, au mot qui me nourrit
Quand la lumière entoure tout ce que je vois
Quand j’éclaire à mon tour tous ceux qui, sur ma voie,
M’offrent leur amitié, la chaleur qui guérit
Il est des jours d’été qui sécrètent la joie

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