
Quitte la comédie qui donne trop de place
Aux dialogues moroses, aux entretiens futiles !
Écoute l’intermède aux heures immobiles
Là où aucun jargon ne laissera de trace
ou des siens
Viens étendre ton âme au calme qui t’invite
A poser ton fardeau au creux de cette terre,
Apaiser ton tourment et clore les paupières ;
Sens-tu comme il fait doux et comme l’air palpite
D’essaims ?
Entre orme paresseux et sources alanguies,
Laisse t’envelopper une douce indolence
A délasser le corps, à goûter le silence,
La course des nuages et l’azur infini
sans dessin
Fais taire tes pensées au profit de tes sens
Accueillant des buissons le fragile parfum
Le soleil engourdit tes membres un à un
Abandonne l’écorce et retrouve l’essence,
le dessein…
