Rêver

(16)

Voyager jusqu’au bout de la terre et du ciel
Par-delà l’horizon, la lune et le soleil
Au-dessus de ce monde impur et matériel 
Où grouillent des fourmis éperdues d’habitudes
Vers un univers pur, immense et irréel

Loin des chemins perdus, interminables et rudes
Des sentiers égarés où tu crèves d’ennui
À disputer aux autres, chaque jour, chaque nuit,
Une part de bonheur… Aux soirs de lassitude,
Plutôt que ne te dévore la solitude,

Pars, oublie ces déchets, ces semblants d’hommes libres
Qui, au nom de grands mots, veulent te résigner
Toi le Pierrot rêveur qui, au moindre chant, vibre
Prouve-leur que que tu sais ce qu’est la liberté

Toi prince des nuages, maître d’anges et d’oiseaux,
Empereur de la lune, toi le roi des colombes
Oh dis, emmène-moi rejoindre ton château
N’écoute surtout pas cette voix d’outre-tombe

Qui veut nous empêcher d’atteindre les étoiles
Tournons le dos à ces médiocres araignées
Dis, prends-moi par la main, ensemble hissons les voiles…
– Non, ce n’était qu’un songe, je n’ai fait que rêver.

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